Vétérinaires et acteurs de la santé animale : un futur moins polluant ?

Vétérinaires et acteurs de la santé animale : un futur moins polluant ?

 

Ces dernières années, les professionnels vétérinaires et de la santé animale ont commencé à se préoccuper de l’impact écologique de leur activité.

Bien qu’il soit encore difficile de mesurer précisément cet impact, de nombreuses initiatives ont fait leur apparition.

 

Limiter son empreinte en tant que vétérinaire

 

En tant que vétérinaires, nous avons été formés autour du soin à l’animal : comment le soigner, comment utiliser nos ressources pour mener au diagnostic et à la meilleure prise en charge possible. Aujourd’hui, nous devons réapprendre à travailler, en tenant compte de l’impact écologique de nos activités.

 

Parmi les différentes réflexions autour du sujet, on retrouve notamment la mise en place :

  • D’un tri efficace des déchets ;
  • De la limitation des outils à usage unique (passage aux champs en tissus, moins d’alèses, etc).
    Les vétérinaires et étudiants se posent la question du changement systématique des aiguilles et des seringues entre chaque injection ;
  • D’un usage plus raisonné des médicaments, dont la production pèse lourd dans nos émissions Carbone ;
  • De l’achat et la vente de matériel d’occasion, grâce à la plateforme VetShare.fr ;
  • Pour les vétérinaires itinérants, d’une organisation des tournées afin d’éviter la consommation excessive d’essence ;
  • Parfois même, d’une adaptation des horaires de travail pour limiter les trajets clinique – domicile du personnel soignant.

 

Par ailleurs, des associations comme Eco Véto ont vu le jour, proposant des formations complètes aux vétérinaires et ASV, en présentiel comme en visioconférence/replay.

Eco véto soulève notamment des questions sur l’utilisation des produits nettoyants et la pollution de l’eau, les bilans carbone de nos activités, l’impact des perturbateurs endocriniens sur nos animaux domestiques, etc.

 

Par ailleurs, la crise du COVID aura également accéléré la mise en place de formations à distance, et de la multiplication des webinaires, permettant ainsi aux vétérinaires de se former sans utiliser de transports et en limitant donc leur empreinte carbone.

C’est le cas notamment d’Improve International et de l’AFVAC.

 

Limiter son empreinte en tant que professionnel de la santé animale

Côté industriel, les petfooders et laboratoires ont aussi travaillé sur la question, en proposant de travailler sur la quantité d’emballages, les modes d’expédition, la consommation énergétique de leurs entreprises de production et la provenance des énergies nourrissant leurs circuits.

Certains petfoodeurs s’engagent par ailleurs à travailler la recyclabilité de leurs sacs, à leurs sources de protéines (plus locales, et moins polluantes avec des formulations à base d’insecte) et à proposer d’ici 2025 des gammes Carbone Neutre. Dans ces cas là, l’entreprise doit contrebalancer ses émissions CO2 en investissant dans un programme de compensation volontaire.

 

En conclusion

La mise en lumière des différentes réflexions pour limiter notre impact environnemental permet à la profession de s’impliquer et d’obtenir pas à pas des outils pour progresser sur cette question.

Grâce aux initiatives des étudiants (thèses d’exercice), des vétérinaires praticiens et des professionnels de l’écologie, nous adaptons, chacun à notre façon, notre activité à la problématique écologique.

 

 

 

 

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